La peur, l’amour, l’art

 

Douze courtes phrases pour dire « la peur, l’amour, l’art » est un état des lieux de mes réflexions en cours et se situe dans le prolongement de mes travaux précédents. Je me propose de jouer avec le multiple par excellence qui est la lettre. La lettre ne se suffi t pas à elle-même, la lettre seule ne fait pas œuvre. C’est l’addition de tous ces multiples qui en font une « pièce unique ». La pertinence se dévoile à la pensée par juxtaposition des lettres dans un ordre précis. Chaque lecteur comprend la règle et reçoit l’idée. Cette installation affiche la fragilité des sens nés du voisinage des signes typographiques, épinglés individuellement tels des papillons dans une collection entomologique. Cette fragilité est confirmée par la modestie des matériaux choisi pour sa réalisation: Papiers recyclés. (Les papillons ont également connu des vies antérieures !) Les pensées ici s’exposent aux regards dans le dénuement du travail en cours d’élaboration et s’épanouissent uniquement dans la sensibilité du spectateur. Rien n’est jamais définitif. Les choses sont, ont été, seront…

 

Texte / Installation, 12 phrases

Impression jet d’encre noire sur papier recyclé

Galerie Pieceunic, 2007

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Angst, Liebe, Kunst

 

Zwölf kurze Sätze, die « Furcht, Liebe, Kunst » ausdrücken, sind eine aktuelle Bestandsaufnahme meiner laufenden Überlegungen und setzen meine vorhergehenden Arbeiten fort. Hier will ich mit den Buchstaben spielen, diesen absolut multifunktionalen Einheiten. Der Buchstabe genügt sich nicht selbst, der Buchstabe allein sagt nichts aus. Erst aus der Zusammensetzung all dieser multifunktionalen Zeichen entsteht etwas Einzigartiges. Die Bedeutung enthüllt sich dem Denken durch die Aneinanderreihung von Buchtsaben in einer bestimmten Folge. Jeder Mensch, der lesen kann, begreift diese Regel und versteht das Konzept. Diese Installation stellt die Vergänglichkeit der Bedeutungen dar, die aus der Nachbarschaft typografischer Zeichen entstehen ; Zeichen, die einzeln aufgespießt sind wie Schmetterlinge in einer insektenkundlichen Sammlung. Diese Vergänglichkeit findet sich auch in dem einfachen Material wieder, das zu ihrer Darstellung ausgewählt wurde, nämlich Recycling-Papier. (Auch Schmetterlinge haben schon einmal ein anders Leben gekannt !) Die Gedanken bieten sich hier den Blicken in der Nacktheit ihres Entstehungsprozesses dar und entfalten sich nur im Empfinden des Betrachters. Nichts ist jemals endgültig. Die Dinge sind, waren, werden sein ...

 

Text / Installation, 12 Sätze

Schwarzer Ausdruck auf Recyclingpapier

Galerie Pieceunic, 2007